Surfing on sunday morning
Photo de David Cotterill |
samedi 18h30 – heure de l’apéro – Texto reçu : “Demain réveil 6h on décolle à 6h30.” Rendez-vous est pris, ça y est, je vais enfin aller surfer avec mes nouveaux surf buddies et en dehors de mon “home spot”. Je ne tiens plus en place ! ça fait quelques semaines que je dois aller surfer avec eux et on a jamais réussi à se caler sur les horaires.
dimanche 6h00 – ça pique je n’ai quasi pas dormi, je me lève au radar, enfile mon maillot, attrape ma planche et mon sac, retrouve D. sur le parking et on file chercher R.
Tous les 3 dans le camion, les gars se décident pour un spot qui “devrait marcher”. Arrivés devant un chemin D. me dit en déconnant (ou pas) “Bon à partir de là, tu fermes les yeux”. Je me crois presque dans un film, le van aménagé, le levé à l’aube, le “secret spot”, les raleries exagérées quand on arrive sur le parking du spot et qu’il y a des déjà plusieurs véhicules (certains ont même campés là).
7h00 – Je descends du camion, mes yeux s’écarquillent, face à nous des dunes immenses (oui oui) qui cachent l’océan. Je me dis que je vais jamais pouvoir monter ça ! Mais pas le temps de tergiverser, on se change et on part, planche sous le bras.
L’ascension est rude mais la récompense est à la hauteur, en haut de la dune, les larmes me viennent presque aux yeux, c’est beau ! La foret de pins d’un coté, l’océan de l’autre ; le soleil à peine levé se reflète dans l’écume des vagues, la plage est déserte (bon ok quasi déserte il y a quelques surfeurs c’est tout), je me crois au bout du monde ! Et je peste un peu de ne pas avoir d’appareil photo sous la main, photo ou surf, il faut choisir !
Le meilleur pic étant déjà pris on se décale, et on marche, on marche, … le surf ça se mérite ! Quelques échauffements, plus tard, on est enfin à l’eau. Les garçons passent la barre tranquillement et moi je galère. Les vagues sont assez fortes et brouillons, pas mal de courant, je ne suis pas à l’aise et je décide donc de tenter de choper des mousses et les quelques vagues plus petites qui se forment plus près. L’essai n’est pas très concluant et je suis un peu vexée. Les garçons viennent pourtant m’aider et me donner des conseils mais rien n’y fait quand ça veut pas, ça veut pas ! Je me prends gadin sur gadin et même la planche dans le nez … bref… Et puis on finit par s’apercevoir que ma planche a dû être maltraitée par un précédent propriétaire, elle est déformée en dessous et fait ventouse sur la vague (et être collé à l’eau ne rend pas du tout la chose plus facile). Là j’avoue j’ai eu un peu envie de pleurer, j’me suis bien faite arnaquer… enfin passons…
8h30 – Il est temps de rentrer, la marée monte et les vagues ne sont plus très surfables. La dune m’a achevée une seconde fois, et je me dis que je devrais la monter tous les jours, cuisses en béton assurées !
D’un point de vue surf c’est assurément une de mes pires sessions, si en plus on ajoute à ça l’état de ma planche, le bilan pourrait être négatif mais non, j’ai hâte d’y retourner ! J’ai malgré tout pris du plaisir à être dans l’eau, à partager ça avec D. et R., et rien que le décor en valait la peine ! Une nouvelle fois, je ne peux que me féliciter d’avoir changer de vie !