Cap ou pas cap d’être freelance ?
Le mot “freelance” n’aura jamais été aussi à la mode qu’en ce début d’année. J’ai l’impression d’en voir partout, des graphistes freelance, des rédacteurs freelance… Dis comme ça, on va croire que je râle, que je jalouse… Que nenni ! C’est tout l’inverse ! A force de voir des gens épanouis, dans ce mode de travail (de vie même), on finit par en avoir envie nous aussi de cette liberté non ? On se prend à rêver d’une vie nomade et de travailler depuis le bout du monde.
En est-on tous capables ?
A vrai dire, ça fait des années que j’y pense mais que je me dis que je n’ai pas les épaules. J’adore aider et conseiller les gens, mais le démarchage, la paperasse, le manque de sécurité et d’horaires me terrifient. Si bien qu’en cette fin d’année 2014, j’avais fini par accepter que tout le monde n’est pas fait pour ça. Que malgré les jolies images type “Dream it, do it” et le courant “Sortons de notre zone de confort”, tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur… et que donc ça n’était pas fait pour moi.
D’autant plus que je ne suis ni graphiste, ni rédactrice, ni photographe etc, j’ai un métier beaucoup moins sexy je suis développeuse web et android. Oui tu sais le truc là où tu passes toute ta journée à taper des lignes de codes. Alors, certes ça s’adapte tout à fait à du freelance mais je me suis toujours dit qu’un graphiste qui avait quelques connaissances techniques pouvait sortir un site tout seul qui correspondrait aux besoins de 80% des sites (merci wordpress). Alors qu’un développeur tout seul, ben il fait un site moche mais avec pleins de fonctionnalités. Enfin moche… y’a des dev qui ont quand même une sensibilité graphique. Certains sont même mi-graphiste mi-developpeur, et sont très bons dans les 2 domaines, ceux là je les déteste (hahaha). Bref.
C’est ce moment là où je me suis dit que toute seule, je voyais pas bien ce que je pouvais faire et donc autant rester dans mon confort de salarié.
Croire en soi
Dans ma petite carrière de développeuse, j’ai bossé pour vraiment tout type de projet et de clients, des petits, des très grands. Et définitivement, ceux qui m’ont le plus plu étaient les plus petits, où je touchais un peu à tout, où j’avais un contact avec le client. Je faisais de l’intégration, un peu de dev, et même parfois des animations flash -wouhou ! .Et pourtant parfois, je râlais parce que je ne faisais pas de choses assez technique (la fille jamais contente). Maintenant que je fais que du technique ces petits projets touche-a-tout me manquent (quand j’vous dit que je suis jamais contente). Et moi, j’ai pas envie que toutes ces compétences acquises et désormais inexploitée tombent aux oubliettes de ma mémoire.
Parce que, j’ai beau douter énormément de moi, de mes compétences, il m’arrive de regarder mon CV avec un peu de recul et de me dire que je connais mon sujet et que je pourrai sûrement me rendre utile sur des petits projets qui n’ont pas trop les moyens (ou l’envie) de passer par des agences. Des projets qui me tiendrait à coeur, que je pourrai choisir. En vivre, c’est une autre paire de manche, surtout pour quelqu’un d’aussi angoissée que moi (mais j’me soigne)…
Alors je me suis dit que je pourrai peut-être tremper un orteil dans le grand bain pour commencer. Prendre le fameux statut AE à coté de mon travail…
Et vous, vous êtes freelance ? vous hésitez aussi à vous lancer ?